LES ABEILLES

Depuis plusieurs années, on observe une augmentation de la mortalité des abeilles.

Avec les néonicotinoïdes (insecticide) et le varroa (acarien parasite), le frelon asiatique est l’un des facteurs qui expliquent ce phénomène.

La disparition des abeilles représente une menace pour la biodiversité végétale puisque d’après l’Inra : « les abeilles domestiques et sauvages contribuent à la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs ».

Pour ceux qui douteraient de l’intérêt de préserver les abeilles et pour qui l’argument de la biodiversité serait accessoire, la Sénatrice Mme Rossignol a replacé dans une perspective économique l’intérêt de cet insecte pollinisateur à l’occasion d’une question posée au gouvernement en juillet 2018 (lire ici).


En butinant, l’abeille se couvre de grains de pollen qu’elle va transporter à d’autres fleurs. C’est la pollinisation, indispensable à la reproduction de nombreux végétaux.

Elle y explique que « les abeilles […] jouent un rôle dans la production de plus de trois quarts des cultures dans le monde (la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d’épices et de stimulants), représentent 10 % du chiffre d’affaires de l’agriculture mondiale et rapportent 153 milliards d’euros par an ».

LE FRELON ASIATIQUE

Le frelon asiatique : Vespa velutina, aurait été accidentellement introduit en France en 2004, à l’occasion d’une importation de poteries chinoises dans le Lot-et-Garonne.
En une quinzaine d’années, l’insecte a étendu son aire de répartition pour être désormais présents sur tout le territoire métropolitain (à l’exception de la Corse).

En 2012, « Le caractère invasif et nuisible du frelon à pattes jaunes [a été] confirmé par un arrêté ministériel [le classant] dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique Apis mellifera sur tout le territoire français » (lire).
Les dangers sanitaires de 2e catégorie sont ceux pour lesquels  des mesures de prévention, de surveillance ou de lutte peuvent-être mis en œuvre dans un but d’intérêt collectif.

 

Il possède des segments abdominaux et
un thorax bruns-
noirs, des pattes jaunes

Chaque année, de plus en plus de nids de frelons asiatiques sont signalés et leur destruction, coûteuse, est pour la plupart du temps à la charge des particuliers. Une destruction indispensable pour limiter la prolifération de l’insecte (des reines quittent le nid à la fin de l’hiver pour aller fonder de nouvelles colonies), protéger les habitants proches (risque de piqûres très douloureuses) ainsi que les abeilles et les autres insectes qui en sont les proies.

Science Participative

Notre partenaire : le bureau d’étude Naturalia Environnement, nous aide à mettre en place un projet de Science Participative. L’objectif est d’impliquer les utilisateurs du piège dans l’évaluation de son efficacité.

En effet, maintenant que le piège est diffusé sur le territoire, il nous appartient de mesurer objectivement le service qu’il est censé rendre à la biodiversité.
Chacun peut donc faire remonter les informations qui concernent ses captures : localisation, type d’appât utilisé, nombre de frelons capturés… Pour les y aider, Naturalia Environnement a mis au point une fiche de suivi, adaptée d’un protocole mis au point par l’ITSAP* et le Muséum d’Histoire Naturelle.

Plus les données seront nombreuses, plus l’étude menée par Naturalia Environnement aura de sens pour conclure quant à l’impact du piège, l’intérêt d’un appât plutôt qu’un autre ou même l’influence de sa couleur (seul le bureau d’étude a pu faire l’acquisition de plusieurs exemplaires d’une version noire pour évaluer ce paramètre).

(*) Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation

Si vous possédez un piège aapidée, nous vous recommandons de l’installer en extérieur de mi-février à juin à environ 1m50 du sol.
Au cours de cette période, il permettra de piéger les futures reines fondatrices de frelons asiatiques qui quittent leurs nids pour aller fonder de nouvelles colonies.

Quelques ressources pour bien utiliser votre piège

La notice du piège comporte de nombreuses informations concernant la façon d’accrocher le piège, des exemples d’appâts, un lien vers un document pour identifier les insectes piégés (QRCode), comment ouvrir le piège sans danger une fois que des frelons s’y trouvent…

Si vous n’avez plus votre notice, vous pouvez la télécharger en pdf en cliquant sur l’image ci-dessous.

En cliquant sur l’image ci-dessous, vous pourrez télécharger la fiche de terrain mise au point par Naturalia Environnement pour faire le suivi de vos captures.

Remplissez directement les champs du document pdf ou imprimez le  et complétez le à la main le plus précisément possible avant de le scanner ou le prendre en photo et nous le retourner à l’adresse suivante : captures@aapidee.fr.

Entre février et juin, le piège permet normalement de capturer les reines de frelons asiatiques (plus grosses que celles de frelons européens) quand peu d’insectes sont présents dans l’environnement.

D’autres insectes pourraient se retrouver piégés, nous souhaiterions savoir lesquels et dans quelles proportions. Ce document du Muséum d’Histoire Naturelle peut vous aider dans leur identification.